mercredi 17 juin 2009

Les élections les plus propres

Article du Monde :
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a assuré, dimanche 13 juin, à des milliers de ses partisans réunis au centre de Téhéran que les élections, dont celle qu'il a remportée vendredi, étaient "les plus propres" et que leur résultat contesté par son rival malheureux n'avait pas été faussé. Son principal adversaire, Mir Hossein Moussavi vient de demander l'annulation des résultats pour "irrégularités". Pendant ce temps, les manifestations d'opposants se poursuivaient à Téhéran. Très peu d'informations sont disponibles sur ces manifestations et leurs conséquences, les médias internationaux étant empêchés d'approcher.

Le président iranien a ironisé sur les protestataires : "Ils peuvent être furieux de leur défaite. Ils ont dépensé beaucoup d'argent pour leur propagande et il s'attendaient à gagner. Donc, c'est normal qu'ils soient déçus", a-t-il dit.

"Les élections en Iran sont les plus propres", a poursuivi M. Ahmadinejad devant une assemblée comptant de nombreux pasdarans et bassidjis. Il a opposé les "démocraties libérales" à l'Iran où, selon lui, "tout est fondé sur les valeurs morales". En revanche, en Occident notamment, "on inclut les voleurs, les homosexuels et autre personnes impures dans l'électorat pour gagner quelques voix". "Ici, les décisions à tous les niveaux appartiennent au peuple".

M. Ahmadinejad a assuré à la foule que, contrairement à ce qu'affirme son adversaire, "il n'y avait eu aucune irrégularité" dans son élection. La foule a ponctué chacun des points forts de son discours par des slogans tels que "Ahmadinejad on te soutient", "Moussavi menteur"...

Il a enfin exposé les principes que suivra son prochain gouvernement : "la pureté, la justice, la lutte contre la tyrannie et la corruption". Le président a expliqué que, s'il se rendait une fois de plus en septembre à l'assemblée générale des Nations unies, il allait "demander aux puissances osant nous menacer de lever la main, de façon à ce que la nation iranienne la leur coupe".

Plus tôt, au cours d'une conférence de presse, M. Ahmadinejad a prévenu que tout pays qui s'attaquerait à la République islamique "le regretterait profondément". "Qui oserait attaquer l'Iran ? Qui oserait même l'envisager ?", a lancé le président iranien.